autochromes

Après avoir inventé le cinématographe en 1895, les frères Lumière ont porté leurs recherches sur la photographie en couleur. Des expérimentations similaires avaient déjà été faites depuis les années 1860 (trichromie soustractive), mais sans qu’il soit envisageable de rendre le procédé commercialisable.
En 1903, les frères Lumière déposent le brevet de l’autochrome. Ce nouveau procédé est commercialement viable et disponible pour le public dès 1907. La gélatine photosensible est imprégnée de fécule de pomme de terre colorée très fine. L’image produite est un positif couleur. On peut discerner à l’œil nu les petites particules de couleur (vert-orange-violet), ce qui en fait une image très granuleuse. Les plaques ont une faible sensibilité et sont très fragiles.
Pour voir l’image, il faut l’éclairer par l’arrière, comme les diapositives. On trouvera même des autochromes dédiées au lanternes magiques.
Le procédé reste contraignant pour le fait qu’il ne permet pas une image reproductible et qu’il est difficile à développer correctement, mais il réalise malgré cela le rêve de la photographie en couleur. Plusieurs millions de plaques seront produites exclusivement dans les ateliers Lumière à Lyon, jusqu’en 1932. Il sera remplacé progressivement ensuite par des films souples, et l’apparition des films couleurs Agfa et Kodak, aux techniques et traitements plus simples, entraîneront finalement sa disparition.
Pour plus de plaisir, parcourir le site du centenaire
et celui de l’extraordinaire collection Albert Kahn.

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