Ferrotypes

Ferrotypes

Collodion humide sur plaque de fer 65×90 mm pour le portrait de la femme, 40×50 mm pour les deux hommes – entre 1860 et 1880 probablement

Le ferrotype reprend le procédé de l’ambrotype, c’est à dire une une émulsion photo-sensible au collodion humide déposée sur une plaque de verre (ambrotype) ou de fer (ferrotype). La plaque est enduite d’un vernis noir ou brun permettant à la fois de la protéger de la corrosion, et de faire immédiatement une image positive (les parties sombres sont celles où l’émulsion part lors du développement/rinçage). Le collodion est appliqué sur la plaque et sensibilisé quelques instants avant la prise de vue. Le développement se fait immédiatement.

Si l’opération au final ne dure pas très longtemps, la faible sensibilité de la plaque impose un temps d’exposition de quelques secondes, ce qui oblige le modèle à rester parfaitement immobile dans cette durée. Il était donc préférable de s’installer très confortablement, avec des appuis. On pouvait aussi avoir recours à un support qui maintenant par l’arrière la tête sur une sorte de fourche.

ferrotype
Un joli portrait posé. Les joues ont été ici rehaussées de rose.

L’avantage d’utiliser une plaque de fer comme support est d’avoir un moindre coût. Les plaques étaient aussi plus faciles à transporter et à découper.
Des photographes ambulants proposaient pour une somme modique un portrait de petit format. Le procédé connu un franc succès aux États-Unis, notamment durant la guerre de Sécession (tintypes).

portrait d'un jeune homme
Un petit portrait dans un cadre en cuivre.
portrait d'un homme
Le cadre en cuivre embossé se repliait vers l’arrière pour protéger la photographie; ici il y a même une petite plaque de verre sur l’avant.

Une autre plaque est venue enrichir la collection depuis, un bien sévère portrait de famille.

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