À la Belle Époque, la moustache prend des tournures remarquables, et on n’hésite pas à dormir avec son fixe-moustache pour ne pas lui laisser prendre un mauvais pli.
« Le concours de moustache est une belle institution de notre pays, créée au Second Empire sous l’impulsion de Napoléon III, grand amateur et farouche défenseur de ces magnifiques attributs faciaux. Les concurrents se réunissent une fois par an pour s’affronter dans une série de compétitions durant 3 à 6 mois en fonction de la météo. La première, l’épreuve de la moustache sous la pluie, coûte en général leur place à de nombreux participants. Ceux-ci se retrouvent ensuite pour une compétition off, mais le vrai concours est mille fois plus intéressant. C’est là qu’est l’action : combats à mains nues, courses à vélo, défilés en costumes d’été, et la très redoutée épreuve des trios. »
« Pour cette édition 1908, le redoutable Etienne Dieulefit remet son titre en jeu. Il apparaît confiant et peu préoccupé par ses concurrents. Il est vrai qu’il dispose d’une pilosité hors-pair, mais de sérieux outsiders l’affrontent avec brio. »
« Grande nouveauté cette année, l’ouverture du concours aux cadets dans la catégorie « duvet ». Ce nouveau prix confirme le succès grandissant des stages d’été pour nos plus jeunes poilus. Auguste Robinet, barbier volontaire, nous a déclaré regretter par contre que la participation féminine reste si faible, alors que ces nouvelles épreuves enrichissent la compétition. »
Le petit écho des tricophiles, août 1908
Vous pourrez retrouver d’autres participants à notre concours de moustache dans :
– l’épreuve nautique
– l’épreuve de force
– l’épreuve en couleurs