Partons pour une (courte) promenade de Saint-Michel à Saint-Jacques.
Quatre vues sur ce petit parcours dans le Paris du XIXe siècle, dans une zone qui n’a pas tant changé que ça depuis cette époque.
La première photographie montre le Pont Saint-Michel et l’angle avec le Quai des Grands Augustins. Les immeubles hébergent les fameuses librairies Gibert. Un défilé s’engage sur le pont. Mais comme la photo est en fait la surimpression de deux vues, elle est difficilement lisible. On peut reconnaître quelques bonnets à poils sur la droite.
L’horloge indique 13h05…
Traversons le pont, et nous voici devant le Palais de Justice, et la Sainte-Chapelle à gauche. L’omnibus hippomobile est occupé jusqu’à l’impériale.
La troisième photographie présente une vue facilement reconnaissable pour les parisiens qui ont vécus après les travaux d’Haussmann…
Le pont construit sur cet emplacement de la Seine fut plusieurs fois reconstruit, en bois en pierre, avec des maisons, plus haut, plus bas… C’est justement parce que la construction en pierre de 1853, baptisée Pont Notre-Dame, est plus basse que de nombreux accidents fluviaux surviennent. On le surnommera Pont du Diable pour cela. La photographie illustre parfaitement ce diabolique nom.
Et c’est donc pour remédier aux dangers qu’il fait peser sur la circulation des bateaux, que le pont est transformé en 1919, les trois arches du centres sont remplacées par une arche unique et métallique; c’est ainsi que nous pouvons toujours le voir aujourd’hui. (nb: ceci est écrit en 2014, on ne sait jamais…!)
Fin de notre promenade au cœur de Paris, nous arrivons auprès de la Tour Saint-Jacques.
Construite au début du XVIe siècle, la Tour Saint-Jacques est tout ce qu’il reste de l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie. L’église est détruite pendant la période révolutionnaire (1793), la tour subsiste et est rachetée. Elle sera ensuite une tour à plomb pour une fonderie, un phare vers 1850, le centre du premier square de Paris, une station météo…
Elle est cachée aux yeux des parisiens en 2001, restaurée une nouvelle fois, et réapparaît pimpante en 2013.
En omnibus, à pied, en calèche, comment auriez-vous aimé faire cette traversée du centre de Paris ?