Le pantalon « garance », uniforme traditionnel du soldat français, sera abandonné en 1915 au profit de la couleur « bleu horizon », le gris-bleuté étant nettement plus discret que le rouge sur un champs de bataille.
L’autochrome est une invention très récente, le brevet a été déposé par les frères Lumière en 1903 et les plaques sont commercialisées depuis 1907, et le costume du soldat nous indique qu’on est avant la Première guerre mondiale. Donc notre fourchette de datation est relativement précise autour de 1910.
Alors quoi ? Il est un simple soldat, mais un simple soldat ne se fait pas prendre en photo dans un décor fleuri ! Est-il issu d’une famille aisé ? Ou le fiancé d’une photographe moderne qui s’offre le luxe d’un procédé révolutionnaire pour l’immortaliser ?
Évidemment, on ne le saura pas, mais si vous voulez imaginer l’histoire…
Note : un grand merci à Ludovic qui nous a envoyé ce complément d’informations.
Les hommes de troupe servant en état-major portent au collet et au képi l’insigne « foudre d’état-major ».
Les officiers d’état-major et les brevetés de l’École de Guerre porte aussi au collet les « foudres », vulgairement appelés « morpions de l’École de Guerre » (par les non-brevetés généralement!).
Ce jeune homme est un secrétaire d’Etat-Major et du Recrutement appartenant à une section de commis aux écritures et bureaux d’Etat Major de l’infanterie.
Avant 1914 les foudres sont portés par les officier d’administration des services d’Etat Major au collet + un galonnage particulier ( avec feuilles de chênes mélés pour les grades supérieurs) qui ne commandent pas les sections de commis qui elles sont commandés par des officiers des bureaux du recrutement ou de la mobilisation.
Cela n’empêche nullement de penser qu’il attend sa fiancée sur un banc le cœur battant…